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/ MOLIÈRE FACE SUD /

Une conférence musico-théâtrale

© Marc Ginot

SYNOPSIS

A peine intronisé « Molière », Jean-Baptiste Poquelin suit Madeleine Béjart en Guyenne puis en Languedoc. En 1642, il a 20 ans ; en 1645, il en a 23 et elle 26. Durant une douzaine d’années, ils vont vivre à Bordeaux, Agen, Toulouse, Graulhet, Albi, Réalmont, Carcassonne, Narbonne, Pézenas, Montpellier, Avignon, Béziers… Douze sites en gardent les empreintes, dans la pierre architecturale, les événements historiques, les archives locales ou la mémoire de personnes-ressources qu’elles soient d’érudition ou de tradition orale.

Un trio de conteurs-musiciens redonne paroles, faits et gestes à ces traces. Chemin battant se profile un Molière inattendu, il apprend le métier dans l’ambiance des trois Frondes qui «insurgent » la période et que chacun de ses protecteurs incarne admirablement. Ces rencontres fournissent à l’œuvre du poète les gabarits de personnages qui la rendront universelle. Mais le trio redécouvre aussi un parcours initiatique sur la mosaïque culturelle de ce Midi qui offre avec ses voisins méditerranéens un art d’en rire et d’y survivre.

NOTE D’INTENTION

A l’heure des commémorations pour le 400ème anniversaire de la naissance de Jean-Baptiste Poquelin nous avons choisi de mettre en lumière le témoignage le moins sollicité et pourtant le plus évident de son parcours existentiel : sa présence en pays d’oc 12 ans de sa vie (1642 puis 1645-1657), entre ses 20 puis entre ses 23 et ses 35 ans, c’est-à-dire les années d’une expérience professionnelle, culturelle et politique qui influencera fortement le restant de ses jours.

Le premier moliérisme (celui du XIXème siècle) avait commencé à interroger cette période. Puis des auteurs méridionaux (tel Marcel Pagnol) jusqu’à des chercheurs internationaux (tel l’irlandais Edric Caldicott) ont poursuivi cette inscription de Molière dans les contextes historiques et culturels qui ont influencé son œuvre et sa personnalité. Ces recherches (ajoutées à celles d’autres domaines comme l’anthropologie, la psychologie, la littérature comparée…) trouvent avec  » Molière Face Sud  » une voie artistique de vulgarisation ludique et intellectuelle.

Afin que cet enjeu soit assumé, quatre domaines sont d’un recours irremplaçable:

Le Midi comme histoire … à un moment où la France vit un événement considérable de son évolution : les Frondes (1648-1653). Paris et les pays d’oc (de Bordeaux à Marseille) en sont les principaux « théâtres » et dans cette scénographie historique, le sud de France contribue à hauteur d’un siècle inédit de guerres religieuses, de jacqueries et de révoltes plébéiennes .

Le Midi comme culture… à un moment où les dialectes gascons, languedociens, limousins et provençaux sont le quotidien des populations locales et contribuent à exprimer des traditions et des imaginaires sociétaux, festifs et sacrés.
Le Midi comme chantier artistique… à un moment où les auteurs officiels de la royauté se font les prosélytes des arts académiques dits classiques, alors que le Sud partage avec son voisinage ibérique et italien une inspiration romane, elle-même traversée par deux courants contradictoires, celui de la Contre-réforme et celui du libertinage, lesquels suscitent un art baroque diamétralement opposé au classicisme d’Etat. Cet art baroque méridional ne put échapper à un homme averti comme le fut Molière.

Le Midi et Jean-Baptiste Poquelin... à un moment où ce jeune homme, parisien et bourgeois d’origine, s’ouvre à la France des provinces, des religions, des opinions et où il doit prouver qu’il est bien le « Molière » du nom qu’il s’est donné. Il ne peut fermer ses sens et son intelligence à tout cet environnement. Il le peut d’autant moins que les principaux protecteurs de la troupe à laquelle il appartient (les Dufresne-Béjart-puis Molière) relèvent de réseaux territoriaux non-conformistes.

Rendre le Midi à Molière et Molière au Midi durant cette phase initiatique des années 1642 et 1645-1657 est une contribution utile. Elle enrichit la connaissance que nous avons de l’auteur et de son œuvre, mais aussi des pays d’oc considérés comme « provinces étrangères » mais de fait « pays d’État » participant pleinement à l’Histoire nationale (politique, artistique et culturelle).

Sans ce type de contribution, la notion de « patrimoine culturel immatériel français » ne perd-elle pas de sa pertinence ?

Claude Alranq

PRODUCTION & COPRODUCTION

Une coproduction de la Fabrique Sauvage et du Théâtre de la Carriera.

Partenaires : Conseil Régional Occitanie, CIRDOC-Institut de Cultura, Ville de Pézenas

Accueil en résidence : Théâtre de la Mer – Port la Nouvelle, La Maison de l’eau – Allègre les Fumades, Ville de Cazouls d’Hérault, CIRDOC-Institut de Cultura – Béziers, Association Lo Capial et Ville de St Juery, L’Illustre théâtre – Pézenas.

MODALITÉS

Durée : 1h30

Tout public à partir de 12 ans

Bilingue français-occitan, compréhensible par tous

Adaptable en théâtres, salles des fêtes, médiathèques…

Plan de feu et fiche technique sur demande

DISTRIBUTION

Claude ALRANQ,
auteur, metteur en scène, comédien

Perrine ALRANQ,
comédienne, coordination action pédagogique et artistique

Clément BAUDRY,
chanteur, musicien, comédien

Sylvie CAVALIÉ-ALRANQ,
création masques et costumes, scénographe et conseil artistique

Gérard GARCIA,
illustrateur, graphiste

Alexandre PESSON,
recherche et iconographie

DATES À VENIR

Il n’y a pas d'évènements à venir.